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 Général Boulanger
  Georges Boulanger

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Description (historique/actualité/....) :

Histoire

Un récit plein de sang, de fureur et de larmes.


Georges Boulanger est né près de Rennes le 29 avril 1837 et mort à Ixelles le 30 septembre 1891.
Il fait ses études à Nantes, où il a comme condisciple Georges Clemenceau (le Tigre), dont il restera l'ami.
Saint-Cyrien, officier courageux , il est de toutes les guerres du IIème Empire (Napoléon III) : Afrique du Nord, Extrême-Orient, Campagne d'Italie. Son avancement est fulgurant, à la « napoléonienne », il devient Général et dès 1871, est Commandeur de La légion d'Honneur.
Il participe à la sanglante répression de la Commune de Paris.
En 1886, son ami Clemenceau devient Président du Conseil et impose Boulanger comme Ministre de la Guerre. Belliciste à tout crin, ce dernier multiplie les provocations contre l'Allemagne (dans le contexte de fort désir de revanche après le désastre de Sedan en 1870).
Soutenu par les Bonapartistes et les Royalistes, il se lance en politique et d'élection en élection, accumule les succès. Son mouvement le « boulangisme » séduit les ultra-nationalistes revanchards. N'empêche, sa popularité ne cesse de croître.
Mais en 1888, Sadi Carnot remplace Clémenceau aux Affaires et le « Brave Général Boulanger » inquiète la IIIème République. Un soir d'élection à Paris, où il a remporté une victoire écrasante 50.000 personnes se pressent dans les rues le poussant à « prendre l'Elysée ».
C'en est trop : on lui impute l'un ou l'autre délit (réel ou supposé) et la Chambre française vote la levée de son immunité parlementaire. Pour échapper à l'arrestation, Boulanger s'enfuit en Belgique en avril 1888, ce qui est exactement ce que recherchaient les autorités.
En compagnie de sa maîtresse, Madame de Bonnemains, il s'établit à Ixelles.
Malade, la dame décède le 15 juillet 1891. Elle est inhumée au cimetière d'Ixelles.
Inconsolable, le général se suicide, d'un coup de revolver, sur la tombe de sa bien-aimée le 30 septembre 1891.
Ceci au grand soulagement des autorités françaises, mais aussi des nôtres qui trouvaient encombrante la présence de ce « réfugié » atypique sur notre sol.