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Personnes célèbres > Noblesse > Marguerite de ParmeDescription (historique/actualité/....) :
Biographie contextuelle
ReflexCity ne cherche pas à retracer la biographie complète des célébrités, ce qui ferait double emploi avec une multitude d'autres sites bien plus détaillés et précis, que chacun peut aisément consulter. Nous nous limitons ici à situer sommairement la personnalité et à mettre en évidence ses liens avec la région bruxelloise, chronologiquement et géographiquement.
Marguerite nait à Audenarde, dans les Flandres, de l'empereur Charles Quint et d'une servante. Fille naturelle,elle est reconnue par son père et éduquée comme telle. Sa préceptrice est sa grand-tante de Marguerite d'Autriche, puis sa tante Marie de Hongrie, à la mort de la précedente
Dans une époque caractérisée par des guerres politiques et religieuses qui enflamment toute l'Europe, elle devient un pion essentiel dans le jeu des alliances.
Parmi les accords scellés, une clause prévoit que son fils Alexandre Farnèse soit placé sous la tutelle du roi d'Espagne et, en 1556, Marguerite en personne accompagne Alexandre à Bruxelles où se trouve Philippe II.
En 1559, Philippe II nomme Marguerite gouverneur des Pays-Bas.
Marguerite part de Plaisance le 25 mai au milieu des acclamations de la foule. Quand elle rejoint Gand, le roi la présente aux États-Généraux et il lui confère les pleins pouvoirs.
Elle cherchera une voie médiane pour éviter que n'éclate une révolte, attisée par le mécontentement des nobles et la grogne face aux placards réprimant l'hérésie. Face à l'impossible application de ces derniers, elle cherche à adoucir la politique anticalviniste que mène Philippe II. Il s'agit également de calmer les grandes familles flamandes, exaspérés par Granvelle et partisans de l'apaisement avec les calvinistes. Le conflit finit par éclater à l'été 1566 avec de violentes actions iconoclastes en Flandre et en Hollande.
Suivant les conseils des gouverneurs de provinces appartenant à la noblesse, comme le comte d'Egmont en Flandre, elle tente une politique de clémence que désapprouve le roi.
Coincée entre la sympathie des nobles pour les calvinistes et l'intransigeance de son frère, elle finit par demander son congé. L'autorité royale et le culte catholique sont rétablis par Ferdinand Alvare de Tolède, duc d'Albe dont le gouvernement sanglant fit amèrement regretter aux néerlandais la fille de l'Empereur.
De 1579 à 1581, elle retourne dans les Flandres accompagné de son fils Alexandre comme gouverneur de ce pays mais en raison de son hostilité, Philippe II la révoque le 13 décembre.
Elle constituait l'ultime chance pour que n'éclate pas la guerre de 80 ans.
En 1586, à l'âge de 64 ans et la même année que son époux Octave, elle meurt à Ortona, dans les Abruzzes. Elle est enterrée dans l'église de San Sisto à Plaisance.