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Section :

 Auguste Belliard
  Comte Belliard
  Général Belliard

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Classement de la section:

Personnes célèbres > Militaires et résistants >  Auguste Belliard

Personnes célèbres > Diplomates >  Auguste Belliard

Description (historique/actualité/....) :

Historique

Augustin-Daniel Belliard est né à Fontenay-le-Comte le 25 mai 1769, et décédé à Bruxelles le 25 mai 1832.
Volontaire à la Révolution française, il monte rapidement en grade et, devenu général, il sera de toutes les campagnes, de toutes les batailles de l'ère napoléonienne. L'énumération est impressionnante. Il constitue un modèle d'héroïsme, mais aussi de loyauté (ce qui lui valut l'un ou l'autre accroc durant sa carrière). Fin négociateur, il se signala aussi par son intérêt pour les arts et les sciences.

Augustin Belliard fut :
- Grand officier de la Légion d'honneur (décoré sur le champ de bataille)
- Lieutenant-général
- Comte d'Empire
- Pair de France

Mais en quoi cette figure remarquable intéresse-t-elle l'histoire de Bruxelles ?

Belliard et Bruxelles

En 1801 , à son retour de la campagne d'Egypte, Belliard est nommé général de division et prend le commandement de la 24e division militaire à Bruxelles où il restera jusqu'en 1804 : il connait donc bien notre ville.
En juillet 1830, suite à une révolution, Louis-Philippe d'Orléans est élu roi des Français. Augustin Belliard qui a combattu à ses côtés à Valmy et à Jemappes le connaît bien et le soutient.
Deux mois plus tard, en septembre 1830, la révolution belge chasse les Hollandais et le comte Belliard est nommé Ministre plénipotentiaire de France (ambassadeur au niveau le plus élevé) en Belgique indépendante. Cette « épidémie révolutionnaire » inquiète les « Puissances » , sauf bien entendu la France. Le 2 août 1831, une armée 'hollandaise' forte de 80.000 hommes attaque le jeune pays. C'est la « campagne des 10 jours », désastreuse pour l'armée belge, mal organisée et mal encadrée. Le péril est mortel mais personne ne réagit, hormis la France. Le 11 août, soit 10 jours après le déclenchement des hostilités, les Hollandais sont mis en déroute à Boutersem, non loin de Bruxelles, par les 50.000 hommes commandés par le maréchal Gérard. L'indépendance belge est enfin assurée.
Nul doute que derrière cette intervention militaire rapide et massive, il n'y ait eu « la patte » de l'ambassadeur de France, compagnon d'armes du nouveau roi de France. La question belge étant résolue, Belliard pouvait quitter la Belgique. Il venait d'être nommé ambassadeur à Madrid, quand, sortant du Palais royal, il fut foudroyé par une crise d'apoplexie le 28 janvier 1832 dans le Parc de Bruxelles.
Bruxelles lui fit des funérailles grandioses et a honoré amplement sa mémoire. Trois lieux, tous très symboliques, nous rappellent son nom.

Belliard à Bruxelles

- A quelques mètres de l'endroit où il mourut, face au parc de Bruxelles et non loin du Palais se dresse sa statue. Elle est l'œuvre de Guillaume Geefs, sculpteur officiel de Léopold I, et marque l'entrée de la rue Baron Horta.
- Face à la statue, la rue Belliard, une des voies les plus fréquentées de la ville relie le parc au Cinquantenaire, via le quartier européen. (A mi-chemin entre le Palais royal et le Parlement, il y a donc un « axe Belliard »)
- Puisque le général devait être inhumé dans sa ville natale de Fontenay, un cénotaphe (monument qui ne contient pas la dépouille du défunt) lui a été érigé au cimetière de Laeken, à quelques mètres de la crypte où reposent nos souverains.
Ces hommages multiples à une personnalité étrangère sont quasi sans égal à Bruxelles.

Remerciements

A Monsieur Dominique Timmermans dont la documentation nous a permis de finaliser cet article.

Lien

http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/Belliard.htm