Rechercher un nom, un lieu:
Section :
Chocolaterie Antoine (lieu disparu)Manufacture François Berden (lieu disparu)
Rue Keyenveld n°48
Rue du Prince Royal n°37-41
Repérage sur plans
Classement de la section:
Les communes > Ixelles > Rue du Prince Royal > Chocolaterie Antoine (lieu disparu)Les communes > Ixelles > Rue Keyenveld > Chocolaterie Antoine (lieu disparu)
Description (historique/actualité/....) :
En 1836 fut fondée la Manufacture royale de pianos François Berden & Cie.
Quelques repères :
- dès 1836 : achat de la fabrique d'Herman Lichtenthal, rue de la Montagne (adresse exacte ?)
- vers 1841 on la retrouve sous le nom "Clermont, Berden & Cie"
- en 1844 : la firme a un dépôt à Liège
- vers 1848-1849 : transfert à la rue Royale n°78.
On compte alors 35 ouvriers (sous le nom "F. Berden & Cie")
- en 1857, elle est installée ici à Ixelles (rue Keyenveld n°37). C'est également l'année où François-Hubert Berden (neveu de François Berden) reprend la société
- dès 1865, rue Keyenveld n°40-44
- avec une production de 225 pianos par an et une centaine d'ouvriers, la manufacture est alors la plus importante de Bruxelles.
- il y avait là une salle d'exposition et une salle de concerts
- la manufacture est reprise en 1874 par les frères Campo avec conservation de l'appellation Manufacture royale François Berden et Cie
- la société sera cependant dissoute en 1878 !
- il semble que les ateliers et le fond de commerce aient été ensuite intégrés à la maison Boen.
La date de fin des activités sur le site d'Ixelles n'est cependant pas connue (1903 ?).
Parallèlement, vers 1850, débutent dans le même ilot (rue du Prince Royal - rue Keyenveld - rue du Berger - chaussée d'Ixelles) les activités de la Chocolaterie Antoine. Le noyau d'origine est alors rue Keyenveld n°48. Par la suite la chocolaterie s'étend : rues Keyenveld n°40-42 et 44, et du Prince Royal n°39-41.
La manufacture de pianos ayant cessé ses activités (1903), la Confiserie-Chocolaterie Thierry Antoine rachète les bâtiments en s'étendant ainsi en intérieur d'ilot (plusieurs parcelles sont également rachetées). L'usine prospère est connue dans le quartier par sa cheminée.
L'usine de la chocolaterie cesse ses activités en 1950 suite à l'interdiction d'utiliser du 'fuel' lourd en site urbain.
Les bâtiments sont ensuite (immédiatement) occupés par divers organismes, dont la Régie des Bâtiments et l'Adeps (qui y entrepose son matériel).
En 1996, l'ensemble est racheté par trois associés : Damien de Halleux (propriétaire des lieux), Jean-Cédric van der Belen et Thierry Moens.
"Un lieu prédisposé à faire du loft", des bâtiments implantés autour d'une cour et dotés d'un éclairage naturel suffisant pour des logements. Mais une partie du site est encore occupé par la Communauté française (de Belgique). Ils proposent d'acheter tout le site; ils créent déjà un premier loft dans la partie inoccupée… puis tout a été loué en six mois ! La subdivision en lofts est confiée à "iceBERG Architecture Studio" (Etienne van den Berg).
L'ensemble comprend 18 logements rénovés à front de rue et 12 lofts de 150m² à 400m², le dernier est achevé en mars 2000.
Cinéma :
C'est dans la maison rue Keyenveld n°48 construite pour la Veuve Antoine que naquit en 1929 la future actrice Audrey Hepburn. Voir rue Keyenveld n°48.
Actualité 2008 :
La cheminée menace de s'effondrer, des travaux doivent être entrepris pour la consolider.
Sources :
- "Cahier de La Fonderie" de décembre 2008.
- "Dictionnaire des facteurs d'instruments de musique en Wallonie et à Bruxelles du 9e siècle à nos jours" par Malou Haine, Nicolas Meeùs, Pierre Mardaga, éditeur - 1986 - 765 pages - ISBN 2870092504, 9782870092507
- un article de Laure Eggericx dans Les Nouvelles immobilières en mars 2001.
- info Ixelles (édité par la commune d'Ixelles) juillet-aout 2014.
- Almanachs de Bruxelles.
Recherches sur Ixelles effectuées par Frans Ringoot, Ixellois.