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 Charles Baudelaire

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Personnes célèbres > Écrivains >  Charles Baudelaire

Description (historique/actualité/....) :

Biographie contextuelle

ReflexCity ne cherche pas à retracer la biographie complète des célébrités, ce qui ferait double emploi avec une multitude d'autres sites bien plus détaillés et précis, que chacun peut aisément consulter. Nous nous limitons ici à situer sommairement la personnalité et à mettre en évidence ses liens avec la région bruxelloise, chronologiquement et géographiquement.
Charles Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867. Il est l'un des poètes les plus célèbres de l'histoire de la littérature. Totalement inutile donc de retracer ici sa biographie qu'on peut trouver partout.
Quelques simples repères, puis nous nous attarderons davantage sur son séjour à Bruxelles.

A propos de Charles Baudelaire.

Orphelin de père à l'âge de six ans, il ne supportera pas le remariage rapide de sa mère, à laquelle il voue un amour démesuré, avec un officier supérieur à qu'il haïra cordialement.

Très vite, il mène une vie parisienne de dandy aux moeurs dissolues, comme on disait à l'époque, fréquente assidûment des prostituées, contracte là en passant l'une ou l'autre agréable maladie, goûte et regoûte à diverses drogues («les paradis artificiels»), ne se prive pas d'un ou de quelques verres d'alcools et est perpétuellement criblé de dettes.

En juin 1857, il publie son recueil-phare, «les Fleurs du Mal». Peu après leur parution, il est poursuivi en justice pour « offense à la morale religieuse et outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Le jury se montrera relativement clément, mais le poète devra néanmoins retrancher 6 poèmes de son œuvre et le jugement l'affectera profondément. En 1861, il publiera une version remaniée des «Fleurs du Mal».

Dûment parrainé, il pose, en 1862, sa candidature à l'Académie française. Il obtient zéro voix et ne se représentera plus jamais.

Plus fauché que jamais, en 1864, il part pour la Belgique dans l'espoir de se refaire. En 1866, il tombe gravement malade, est rapatrié en France par sa mère, est totalement paralysé et décède à Paris en août 1867. Il est inhumé au cimetière Montparnasse.

Outre ses poémes, Baudelaire traduira aussi de nombreux textes de Edgard Allan Poe qu'il réunira dans «Les Histoires extraordinaires».

Baudelaire à Bruxelles.

Il quitte Paris pour Bruxelles le 24 avril 1864.
De 1864 à 1866, son lieu de séjour habituel sera l'Hôtel du grand Miroir, rue de la Montagne.

Le 26 septembre 1864, son ami le photograhe Nadar est à Bruxelles avec son ballon, le «Géant» pour une ascencion payante Porte de Schaerbeek (actuel carrefour du Boulevard Botanique et de la Rue Royale). Baudelaire est sans le sou et les places coûtent cher ; il réussit à obtenir de son ami Nadar une invitation et prend place dans la nacelle. Mais hélas, le «Géant» refuse obstinément de s'élever dans les airs et le photographe se voit contraint de faire descendre ses invités pour alléger l'aérostat. Un ou deux jous après, pour s'excuser, Nadar invitera Baudelaire à dîner dans un restaurant de la Rue Fossé aux Loups où il se retrouvera à table en compagnie d'Alexandre Dumas et du fils de Victor Hugo (qui vivait alors place des Barricades n° 4).

En 1866, Baudelaire fait publier à Bruxelles les six poèmes condamnés en France des «Fleurs du Mal», accompagnés de 16 nouvelles, sous le titre «les Epaves».

Baudelaire et Bruxelles.

On ne peut pas dire que le poète ait conçu une grande admiration pour notre capitale où il n' n'obtiendra pas la réussite financière qu'il escomptait.
Ses écrits sont mêmes féroces. Il nous a consacré un petit recueil de 23 pièces, Amœnitates Belgicæ (Traduction libre : amabilités belges).
Court extrait :
"Elle puait comme une fleur moisie.
Moi, je lui dis (mais avec courtoisie):
«devriez prendre un bain régulier
Pour dissiper ce parfum de bélier."

Il est aussi l'auteur d'un pamphlet, «Épitaphe pour la Belgique», où il prédit (avec un peu d'avance) la mort du pays. Son texte se termine par : «Enfin !».
Meilleure preuve qu'il détestait Bruxelles, Baudelaire a écrit «...dans les restaurants, le faro remplace le vin...»

Remarque

Que ces anecdotes, vraies, concernant Baudelaire ne fassent pas perdre de vue qu'il reste un des plus grands auteurs de toute la littérature française.

Souvenir à Bruxelles


Il est présent dans la fresque de Michel Mouffe, station Erasme (tunnel sous la route de Lennik).