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Rue des Alexiens Photo(s)
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Les communes > Ville de Bruxelles > Le pentagone > Rue des AlexiensDescription (historique/actualité/....) :
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Cette rue en forte pente suivait le cours du Zavelbeek ou Rollebeek (6m d'altitude au carrefour de la rue de l'Étuve et 24m au carrefour du boulevard de l'Empereur).
Venant du Petit Sablon, le ruisseau avait creusé un profond ravin qui suivait le site des rues de Rollebeek, des Alexiens, pour se jeter dans un bras de la Senne de la Petite Ile à hauteur de l'intersection des rues de la Gouttière et du Jardin des Olives.
Lors de la construction de la première enceinte, le lit du Rollebeek est transformé en fossé de défense.
Il partait de la Steenpoort jusqu'à la rue de l'Étuve; la pente du terrain étant trop forte, il ne pouvait pas se remplir d'eau et est donc appelé "le fossé sec" ou "Droge Heergracht".
La partie comprise entre la rue de l'Étuve et le bras de la Senne de la Petite Ile était, quant à elle, toujours sous eaux.
De la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle, les eaux du Rollebeek sont canalisées pour alimenter les fontaines proches de la Grand-Place et notamment la fontaine «Manneken Pis».
En 1368, les frères Alexiens (ou Cellites - association laïque) reçoivent l'autorisation de s'installer dans les murs de la Ville en remerciement de leur dévouement lors de la grande peste de 1348 à 1350.
Jean Colay, maître de fabrique de l'église de la Chapelle, leur offre un terrain situé entre les fossés de la Ville et la rue dite d'Accolay aujourd'hui.
Ils soignaient les malades, les pestiférés, s'occupaient des fous et enterraient les morts.
En 1462, ils quittent le tiers-ordre de Saint-François pour prendre la règle de Saint-Augustin, ordre monastique, ce qui leur permet de construire un couvent.
En 1524, une convention conclue entre l'abbé du Saint-Sépulcre, le prévôt et le curé de l'église de la Chapelle, les autorise à construire un oratoire, d'y placer des cloches et d'y enterrer leurs morts.
En 1789, les moines toujours présents, une partie du couvent est transformée en prison d'État et deux ans après s'ajoute une maison de correction.
Le 27 novembre 1796, les révolutionnaires français suppriment l'ordre et ordonnent aux moines de quitter leur couvent.
Le 27 juin 1803, un décret du Directoire supprime les quatre hospices pour vieillards de Bruxelles et les regroupe dans le couvent des Alexiens.
Les locaux étant devenus extrêmement vétustes, le gouvernement du Royaume Uni des Pays-Bas demande à Partoes de dresser des plans de rénovation de l'ancien couvent pour le transformer afin d'y reloger les vieilles femmes valides qui habitaient les maisons de l'ancien Béguinage, rue de Laeken.
Le Conseil des Hospices avait décidé de restaurer et de louer ces maisons pour augmenter les recettes de l'association.
Les travaux débutent en 1829 et s'achèvent en 1830.
L'espace intérieur comprenait des bâtiments disposés autour de deux cours. Partoes fut dans l'obligation de conserver la structure de base et de réorganiser les locaux
Ses talents d'architecte purent se développer en redessinant les deux façades : celle de la rue d'Accolay et celle de la rue des Alexiens.
Le dessus de la porte d'entrée portait l'inscription suivante :
« Hospitia XX in uno-MDCCCXXX ».
Dans les caissons ornant la façade, on pouvait lire le nom des fondateurs de l'établissement.
Une des façades dessinées par Partoes est encore visible rue d'Accolay. Les façades de la rue des Alexiens et d'Accolay étaient similaires.
En 1975, la partie de l'hospice située rue des Alexiens est démolie pour permettre la construction des nouveaux bâtiments des "Hospices Réunis". Jusqu'en 1993, l'entrée n° 50 de l'hospice subsistera.
Aujourd'hui le pan de mur laissé libre par la démolition de cette entrée est décoré d'une fresque qui représente une des planches dessinées par Yves Chaland dont le héros principal "Bèreke" (le jeune Albert) narre la vie d'un "ketje" dans les Marolles des années 1950.
A gauche, à l'emplacement de la «Sint-Jorisinstituut», la «Gilde des Arbalétriers de Saint-Georges» reçut en 1356 de la ville de Bruxelles une partie du fossé de la première enceinte comme terrain d'entrainement.
En 1390, le fossé est aménagé et dénommé « Jardin de Saint-Georges » et vers 1605 une superbe demeure est construite dans le fond du jardin, contre le mur de la première enceinte. Supprimé sous le régime français (1794), le Serment de Saint-Georges ne reverra jamais le jour.
En 1789, le jardin devient une guinguette.
En 1809, les bâtiments sont transformés en bains publics.
En faillite en 1844, ils sont rachetés par Deman d'Hobruge pour y établir « l'école des Frères de la Doctrine chrétienne ».
De 1959 à 1965, l'ensemble est démoli pour donner naissance aux bâtiments de la « Sint-Jorisinstituut ».
Au cours des travaux des vestiges de la première enceinte seront mis à jour et conservés.
(recherches : jean-charles)
Section supérieure (rue Haute)
En fait la rue commence à l'extrémité de la rue Haute (odonyme bien visible) et compte quelques numéros au-delà du boulevard de l'Empereur. La raison est que la création de la Jonction Nord - Midi a tronçonné cette rue.
Sources :
Collectif
Poelaert et son temps
Ed. Crédit Communal de Belgique - Bruxelles 1980
Collectif
Le patrimoine monumental de la Belgique : Bruxelles
Tome 1A
Ed. Mardaga - Liège 1989
G. Des Marez
Guide illustré de Bruxelles
Monuments civils et religieux
Ed. Touring Club royal de Belgique - Bruxelles 1979
Ephrem et Jacoby
Bruxelles Retrouvé (1)
Des lieux et des hommes
Ed. Alice - Bruxelles 2004
Henne et Wauters
Bruxelles - tome I
Ed. Culture et Civilisation - Bruxelles 1975
Hymans, Louis
Bruxelles à travers les âges - premier volume
Ed. Bruylant, Christophe - Bruxelles 1887
Roel, Jacobs
Bruxelles
Ed. Van De Wiele - Brugge 1994
Van Neck, Léon Oscar
Vieux Bruxelles illustré
Ed. Lamberty - Bruxelles 1909
Wyvekens, Pierre
Cités d'art : Bruxelles
Ed. Artis-Historia - Bruxelles 1997
Voir aussi :
- http://youtu.be/kL4yGy80S0w : vidéo à vélo (2016)