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A la mémoire des tribus gauloises[+102 photos dans les sous-sections ci-dessous]
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Encyclopédie > Périodes de notre Histoire > A la mémoire des tribus gauloisesLes communes > Etterbeek > A la mémoire des tribus gauloises
Description (historique/actualité/....) :
Un quartier d'Etterbeek situé, pour faire simple, entre les bords du Parc du Cinquantenaire et le square Montgomery (de part et d'autre de l'avenue de Tervuren) présente l'originalité de proposer un grand nombre d'artères évoquant des peuples et tribus de notre histoire lointaine sur un espace relativement réduit.
Nous en avons relevé quatorze.
Mais UNE n'est pas dans le même quartier, la rue de Éburons, située pas loin, mais sur le territoire de Bruxelles.
Trois « génériques »
- Avenue des Celtes
- Avenue des Gaulois
- Rue des Francs
Onze noms de tribus, peuplades ou peuples (comme il vous plaira)
- Rue des Aduatiques
- Rue des Atrébates
- Rue des Bataves
- Rue des Éburons (à Bruxelles)
- Rue des Ménapiens
- Rue des Morins
- Avenue des Nerviens
- Rue des Sicambres
- Rue des Taxandres
- Rue des Tongres
- Rue des Trévires
A la limite nord de la région bruxelloise, il existe une Rampe gauloise, menant à... la Chaussée romaine.
En avons-nous oubliées ? En connaissez-vous ailleurs en région bruxelloise ?
Deux chefs Gaulois s'étant illustrés dans la lutte contre César, laissent une trace à Bruxelles, mais dans le voisinage immédiat de la rue des Éburons :
- Le square Ambiorix
- La rue Boduognat
On peut encore y ajouter à quelques mètres le boulevard Clovis, le dernier des Sicambres. Un deuxième nid gaulois et franc donc, en plein quartier européen, cette fois.
Et leur ennemi et vainqueur est aussi présent, mais bien loin des autres : avenue Jules César
Histoire :
Avertissement : Cette courte introduction ne prétend nullement retracer l'histoire des Gaules ; elle ne vise qu'à tenter d'apporter quelques éléments de clarification dans une réalité d'une complexité énorme.
Querelles d'école mises à part, les historiens s'accordent généralement à appeler Préhistoire l'époque situé entre l'apparition de l'homme et celle de témoignages écrits. Pour la période charnière certains retiennent le terme de Protohistoire. D'après les régions, cette notion varie donc fortement dans le temps.
Il est difficilement contestable d'affirmer que les peuples qui occupaient la Belgique actuelle avant la conquête romaine se rattachent à la pré- ou protohistoire, dans la mesure où ils étaient de tradition orale. (Pas d'écrits)
Le premier document détaillé dont disposent les historiens est les « Commentaires de la Guerre des Gaules » de Jules César. Et encore, du strict point de vue de la critique historique, la fiabilité de cet écrit doit être mise en doute, dans la mesure où il a été rédigé a posteriori et où le général romain, dont les ambitions politiques étaient évidentes, a très naturellement cherché à magnifier sans rôle.
On nous apprenait à l'école primaire que Jules disait « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves ». Soit, mais quel mérite y aurait-il pour un général à soumettre une bande de larves.
L'œuvre de César a le mérite d'apporter une foule de renseignements écrits sur les peuplades de nos contrées, même s'ils ne doivent pas tous être pris comme argent comptant.
En résumé il faut considérer que l'Histoire de nos contrées commence avec ce livre de Jules César.
Synthétiquement on peut constater qu'avant César nous avons connu un demi- millénaire de vagues d'invasions de l'Est vers l'Ouest, les peuples, pas toujours sédentarisés, cherchant des terres plus fertiles et des conditions climatiques plus clémentes. Le plus fort chasse donc le plus faible, qui à son tour en chasse un autre, d'ici en France du nord, puis en Bretagne, puis en Grande-Bretagne, à seul titre d'exemple.
L'Empire romain puissant mettra un terme à ce jeu durant trois siècles ou un peu plus et la « Pax Romana » apportera à nos régions une relative tranquillité et prospérité. Dés le IIIe siècle, avec le déclin de l'empire, le même scénario reprendra ; ce seront les grandes invasions germaniques ou « barbares », dont celles des Francs qui donneront son nom à la France, comme l'avaient fait avant les Gaulois pour la gaule et les Celtes pour la Belgique étymologiquement, « Belge » viendrait de « Celte ».
Les Gaulois semblent avoir été colonisés par les Celtes, mais même ceci n'est pas aisé à distinguer puisque nombre d'auteurs affirment qu'ils étaient de culture et de langue celtes.
Pour César, des germano-celtes, venus d'outre Rhin auraient chassé les premiers Celtes. Bref il n'est même pas certain que les Gaulois soient NOS ancêtres directs, mais qu'importe finalement.
Une série de peuples, établis ici depuis un siècle ou plus ont opposé au conquérant romain une forte résistance avant d'être anéantis ou plus généralement intégrés dans l'Empire.
Il est clair que les deux premiers siècles de la domination romaine ont amené dans nos contrées une prospérité relative qu'il a fallu bien longtemps pour retrouver après l'effondrement de l'Empire romain d'Occident.
"LES" Gaules :
Ce terme recouvre un énorme territoire allant de Turin jusqu'en Zélande.
La Gaule Cisalpine (du côté de Rome par rapport aux Alpes) fut colonisée tôt. Vient ensuite le tour de la gaule narbonnaise (bords français de la Méditerranée). Le reste était appelé avant la conquête "Gaule chevelue" en référence aux "sauvages poilus" qui y vivaient.
Sous Auguste, cette dernière fut divisée en trois provinces :
- Gaule aquitaine
- Gaule lyonnaise
- Gaule belgique
La Gaule belgique :
Celle qui nous concerne directement couvre un territoire beaucoup plus étendu que celui de la Belgique actuelle. Il faut y ajouter les Pays-Bas jusqu'à l'estuaire du Rhin, la portion d'Allemagne située sur la rive gauche de ce fleuve et une part considérable du nord de la France, de la Meuse jusqu'à l'estuaire de la Seine (Nord, Picardie, haute Normandie, Champagne, Ardennes)
Les guerres de César :
Elles durent de -58 à -51 et plus précisément pour ce qui concerne nos régions de -57 à -53. Impossible d'entrer dans les détails mais il faut savoir qu'elles furent faites de batailles opposant parfois plusieurs centaines de milliers de combattants, d'embuscades, de guérilla et de soulèvements impitoyablement réprimés. Les guerres des Gaules firent plus de 600.000 morts du côté gaulois et un nombre quasi égal de guerriers de nos régions fut réduit en esclavage à Rome. Un vrai génocide dans ces régions peu densément peuplées.
Dans nos régions les principaux chefs "résistants" furent Ambiorix, Boduognat et Indutiomar.
Et Bruxelles ?
Pas question alors de notre ville. Selon les cartes anciennes il semble qu'elle s'est créée aux confins de ce qui fut 1.000 ans auparavant la limite des territoires des Nerviens et des Éburons.
Des précisions ?