Classement de la section:
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Description (historique/actualité/....) :
Un des plus remarquables vestiges de la première enceinte de Bruxelles
La tour fut restaurée en 1888-1889.
La Tour Noire, tour semi-circulaire de grès lédien, se situe place Sainte-Catherine, entre la rue de l'Évêque et la rue Joseph Plateau.
Elle fait face à la partie de la place Sainte-Catherine qui se trouve derrière l'église et qui, anciennement, portait le nom de place de la Grue puis place Ferrer.
Cette tour fut probablement bâtie vers le milieu du XIIe siècle. Elle est visible sur toutes les cartes de Bruxelles et ce, depuis le XVIe siècle.
Au XVIe siècle, après la construction du bassin Sainte-Catherine, les terrains situés le long de celui-ci furent vendus. La Tour Noire devint une propriété privée.
Lors de la transformation du quartier de la Vierge Noire, les passants purent découvrir, en octobre 1887, la Tour Noire qui avait été cachée par plusieurs constructions (dont l'estaminet "In de Toren") bordant la place de la Grue.
On voulut démolir ce vestige de la première enceinte, mais Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles, s'y opposa farouchement.
Le projet de restauration fut discuté au conseil communal le 7 février 1888
Elle fut restaurée de 1888 à 1889 sous les ordres de l'architecte Pierre-Victor Jamaer.
La Tour Noire est entourée d'un fragment de fossé qui en défendait l'approche. Elle est semi-cylindrique et le mur est percé de meurtrières. La partie supérieure fait légèrement saillie. Elle a été modifiée et ne correspond plus au type primitif.
Originellement, la tour n'avait qu'une plate-forme à ciel ouvert, entourée d'un parapet à créneaux.
A droite, un fragment de rempart derrière lequel passait le chemin de ronde subsiste.
Elle fut classé le 17 février 1937 (Le Soir 26.07.1994).
A la fin du XIXe siècle Étienne Esders ouvre rue de la Vierge Noire un magasin de vêtements : la Grande Fabrique.
En 1974, les magasins Esders ferment leurs portes. Au rez-de-chaussée subsistera un magasin de vêtements à bas prix.
En mai 1990, le magasin fermera définitivement ses portes et le bâtiment sera laissé à l'abandon. Le 27 juillet 1990 vers 11h50, le feu prit dans les magasins Esders qui cernaient la Tour Noire.
Au moment de la fermeture, la construction et le terrain étaient devenus la propriété de la société anonyme Espace Sainte-Catherine, société écran travaillant pour le groupe finlandais Thomesto.
L'Atelier de Recherche et d'Actions urbaines proposa, malgré l'ampleur des dégâts, que l'immeuble soit restauré, mais pour des raisons de sécurité le collège des bourgmestre et échevins de la Ville de Bruxelles décida la démolition du site.
Au cours des travaux de démolition des magasins Esders, aucune précaution particulière ne fut prise pour préserver le site archéologique de la Tour Noire. Un pan du créneau fut détruit au cours des travaux.
En novembre 1991, les comités de quartier du Béguinage, Sainte-Catherine et Saint-Géry proposèrent à la Ville de Bruxelles de transformer l'espace Esders en parc afin de mettre les vestiges de la Tour Noire en valeur. Cette proposition resta sans suite, le prix du terrain au centre ville étant trop élevé.
D'octobre 1991 à octobre 1995, la Tour Noire trônera aux abords d'un terrain vague qui se transformera rapidement en dépotoir.
Le 19 février 1993, la ville de Bruxelles accorde à la société anonyme Sainte-Catherine un permis de bâtir pour un hôtel de 245 chambres qui devait être fonctionnel dès 1995.
La crise hôtelière et le PRD qui interdisait la construction d'hôtels de plus de 50 chambres dans le centre-ville empêchèrent le démarrage des travaux.
En juin 1993, la Ville de Bruxelles autorise que des fouilles archéologiques soient entamées sur le site. Elles se termineront en août 1993.
En octobre 1995 les travaux débutèrent mais en novembre ils furent interrompus suite à une révision du permis de bâtir.
Les travaux reprirent en 1995 pour s'achever en 1999.