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Place des BarricadesPlace d'Orange (ancien nom)
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Les communes > Ville de Bruxelles > Le pentagone > Quartier Notre-Dame-aux-Neiges > Place des BarricadesDescription (historique/actualité/....) :
La place des Barricades fut créée après le démantèlement des remparts, ordonné par Napoléon en 1810, et la vente des terrains en 1824.
Elle fait partie du plan d'ensemble conçu par l'ingénieur et architecte J.B. Vifquain pour l'aménagement d'un ensemble de boulevards autour de la ville.
Baptisée place d'Orange sous le régime hollandais, elle prend le nom de place des Barricades après la révolution de 1830 et l'indépendance.
Elle présente une unité urbaine néoclassique comme le sont la place des Martyrs, la place Royale et la rue Royale.
Entre la porte de Schaerbeek la porte de Louvain, la muraille d'enceinte formait une courbe du carrefour de la rue de la Sablonnière et rue Royale jusqu'au carrefour de la rue du Nord et de la rue de Louvain.
Par souci d'esthétisme, lors de la création des boulevards, cette courbe ne sera pas respectée.
On prolonge le boulevard du Jardin Botanique en ligne droite jusqu'à la rue du Méridien afin de le relier au boulevard du Régent par un boulevard en ligne droite.
Entre l'extrémité de la rue Notre-Dame-aux-Neiges et le nouveau boulevard s'étendait un terrain vague d'environ 450 m et compris entre la rue Royale et la rue de Louvain.
En novembre 1819, le bourgmestre C. Vanderfosse fait afficher un règlement communal qui permet aux habitants de Bruxelles et des faubourgs de se fournir en sable pour seulement un liard par tombereau à un cheval.
Trois sablonnières seront ouvertes : la première à gauche de l'extrémité de la rue de Louvain, la deuxième à gauche de l'extrémité de la rue Notre-Dame-aux-Neiges (plus ou moins la place des Barricades) et la troisième près du chemin de Schaerbeek (d'où la rue de la Sablonnière).
En 1825, il est question d'urbaniser cet espace et de construire une place circulaire pour accueillir le marché aux chevaux.
Le premier marché s'ouvre le 1er mai 1826. Son succès est tel que la date du 20 août est choisie pour en organiser un deuxième.
Si les foires aux chevaux des 1er mai et 20 août attirent une foule considérable, les autres jours cette grande place est désertique.
Le 16 septembre 1839 Ambroise-Marcelin Jobard fait ici la première photographie de l'Histoire bruxelloise. La photo n'existe plus. Monsieur Jobard habitait sur la place.
En 1841, les autorités communales décident de l'embellir d'une statue de Vésale .
Enfin, en 1850, la grille autour du square est adjugée à un artisan de Liège.
Le 31 octobre 1865, Victor Hugo loue le n°4 au nom de son fils ainé Charles.
La maison sera occupée par Adèle, la femme de Victor Hugo, Juliette Drouet, la maitresse de l'écrivain, les enfants Charles et François, et les petits-enfants.
Quant à Victor Hugo, il prend une résidence sur l'ile de Guernesey mais revient fréquemment à Bruxelles.
En 1871, il prend parti pour la Commune de Paris en publiant une lettre ouverte dans le journal L'Indépendance Belge.
Le gouvernement belge de l'époque, à majorité catholique, signe sur le champ l'expulsion de Victor Hugo et de sa famille.
Le plan circulaire s'ouvre sur le boulevard Bischoffsheim. les trois autres quarts de la circonférence sont constitués de cinq blocs de maisons recouvertes d'enduit et peintes, séparés par quatre rues.
La place assez vaste a un rayon de 60 mètres, ce qui représente une superficie d'un peu plus de 2.800 m².
Actualité 2012 :
Le dernier ilot de la place, qui était à l'abandon, est en voie de réhabilitation.
2016 : le travail est terminé et fort réussi