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 Période bourguignonne

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Sous-sections :

15 27 Avenue de la Toison d'Or (Boulevard extérieur du Régent (avant 1851))
10 5 Rue Philippe le Bon (Rue Philippe Le Bon )
2 15 Galeries de la Toison d'Or (Galerie de la Toison d'Or, Galerie Toison d'Or (nom actuel))
2 3 Rue Marie de Bourgogne (Rue de Bruxelles (nom ancien))
  2 Rue de Bourgogne (rue du Frankenthal (ancien nom))
3     Charles Quint (Charles Ier d'Espagne)
1   Rue de Comines
      Philippe de Comines (Philippe de Commines, Philippe de Commynes)
      Charles le Téméraire (Charles de Valois Bourgogne)
      Marie de Bourgogne
      Philippe le Bon (Philippe III de Bourgogne)

Classement de la section:

Encyclopédie > Périodes de notre Histoire >  Période bourguignonne

Description (historique/actualité/....) :

Dans l'histoire de la Belgique, la période bourguignonne est relativement brève : de 1384 à 1482.

Durant cette période s'est constitué un véritable « Etat bourguignon » (encore qu'historiquement cette appellation soit contestable) d'une superficie considérable.
Très schématiquement, il englobait deux blocs. Les « états de par-delà » : Bourgogne, Franche-Comté, etc. et les « états de par deçà » : l'actuel Benelux (moins la principauté de Liège) et une fraction importante du nord de la France (Flandre française, Picardie et Champagne).

Pour ce qui concerne la région de Bruxelles, la période bourguignonne est encore plus brève puisque Philippe le Bon ne devient Duc de Brabant qu'en 1440 (soit une durée de moins d'un demi-siècle).
Cependant ces 40 années ont laissé par mal de traces dans les noms de nos rues et ceci pour de multiples motifs.

Les « Grands Ducs d'Occident » comme on appelait les Ducs de Bourgogne, en particulier Philippe le Bon, n'étaient pas, contrairement aux Espagnols, Autrichiens, Français et Hollandais, perçus comme des occupants étrangers, mais comme les suzerains légitimes de notre Duché.

Bruxelles, au moins au même titre que Dijon et Lille, était une des capitales administratives de ces vastes états. Philippe le Bon vivait habituellement à Bruxelles dans le palais des Ducs de Brabant (connu actuellement sous le nom de palais du Coudenberg), où sera plus tard élevé le futur Charles-Quint qui lui non plus n'a jamais été perçu comme un « occupant ».

La Cour bruxelloise des Grands Ducs était fastueuse. Ce qui implique un mécénat favorisant l'essor artistique, en particulier l'architecture, la peinture et le sculpture, d'où un prestige international de notre ville.

Le règne de Philippe le Bon fut, chez nous, synonyme de quelques décennies de paix relative, bien trop rare lors de ces siècles tumultueux (Guerre de 100 ans, guerres de religion, guerre de Succession d'Espagne, guerre de 80 ans et on vous en passe). Cela engendra évidemment un retour à une certaine prospérité économique analogue à celle que connurent nos régions durant le règne de Charles-Quint ou le gouvernement des Archiducs Albert et Isabelle, ou enfin celui de Charles de Lorraine.

La riche Belgique indépendante de la deuxième moitié du XIXe a rappelé par le nom de ses rues et ses monuments les périodes fastes de son histoire. Il est donc logique que la courte domination bourguignonne y occupe une belle place.

Trois ducs de Bourgogne ont effectivement régné sur le Duché de Brabant et ont séjourné habituellement ou fréquemment à Bruxelles : Philippe le Bon, Charles le Téméraire et Marie de Bourgogne : seul un des trois n'a pas eu droit à sa rue : Charles le Téméraire, coupable sans doute de s'être fait rosser par des Suisses.

Il nous reste cependant :
la Rue Philippe le Bon
la Rue Marie de Bourgogne
la Rue de Bourgogne
l'Avenue de la Toison d'Or (souvenir du prestigieux ordre de la Toison d'Or, créé par Philippe le Bon, et la galerie de la Toison d'Or, adjacente.
La Rue de Commines enfin (aujourd'hui disparue) , qui rappelle la mémoire de Philippe de Commines, historiographe fameux, écuyer de Charles le Téméraire et vrai traître d'opérette.