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 Auguste Beernaert

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Personnes célèbres > Politiques >  Auguste Beernaert

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Biographie contextuelle

ReflexCity ne cherche pas à retracer la biographie complète des célébrités, ce qui ferait double emploi avec une multitude d'autres sites bien plus détaillés et précis, que chacun peut aisément consulter. Nous nous limitons ici à situer sommairement la personnalité et à mettre en évidence ses liens avec la région bruxelloise, chronologiquement et géographiquement.
Auguste Beernaert est né à Ostende le 26 juillet 1829 et est décédé à Lucerne le 6 octobre 1912.

Il est une personnalité majeure et attachante du monde politique belge du XIXe et son rôle est à ce point important qu'il ne sera possible de fournir ici que quelques repères essentiels. Une abondante littérature est disponible au sujet de cette grande figure assez méconnue.


Biographie sommaire

Après de brillantes études de droit à l'U.C.L., Il entame une non moins fulgurante carrière d'avocat au barreau de Bruxelles.
Dès 1859, il est avocat à la Cour de cassation, puis devient bâtonnier de l'Ordre des avocats.

En 1873, Jules Malou fait appel à lui comme ministre des Travaux publics, des Chemins de fers et des Transports. A ce poste il fit réaliser grand nombre d'infrastructures portuaires et développa notablement les réseaux fluviaux et ferroviaires.

Bruxelles lui doit nombre de travaux : aménagement du Petit Sablon, prolongement de la rue de la Régence, construction du Musée d'art ancien, du Conservatoire et de la grande Synagogue. C'est l'occasion de mentionner que, à cette époque d'opposition parfois rabique entre Parti libéral et Parti catholique, Beernaert, notamment dans la guerre scolaire, sut toujours faire preuve de modération et de tolérance, vertus rares dans le monde politique de cette époque.

En 1878, les libéraux remportent les élections et il se retrouve député de l'opposition.

En 1884, les catholiques reviennent aux affaires et il reprend son ministère élargi sous la direction du même Jules Malou. Ce dernier démissionne peu après et Auguste Beernaert lui succède comme Chef de cabinet (Premier ministre) le 26 octobre 1884.
Dans ces hautes fonctions, il se signala encore par sa modération.
Il sut faire des concessions à l'opposition libérale en matière scolaire ; il se battit pour élargir le droit de vote à un plus grand nombre de citoyens, malgré l'opposition des ultra-conservateurs de son propre parti ; il fit voter des lois sociales fort novatrices et redressa remarquablement les finances publiques en piteux état à son arrivée à la tête du gouvernement. Par contre, vu les tensions internationales, il arracha au Parlement les crédits nécessaires à la construction des forts de la Meuse (Namur et Liège) qui fut confiée au général Brialmont.

Les rapports du Premier ministre avec le Roi Léopold II restent dans la même droite ligne : il soutint activement le souverain dans sa politique d'acquisition du Congo et l'aida pour que le Parlement lui permette de régner à titre personnel sur l'Etat indépendant du Congo, par contre il s'opposa au Roi chaque fois qu'il y trouvait des excès, comme par exemple sur l'exploitation exagérée de l'ivoire ou l'acquisition abusive de certaines terres. Il se battit par contre pour que l'État intervienne dans le financement des chemins de fer congolais.

Il restera Premier ministre jusqu'en 1894 puis sera ministre d'Etat et Président de la Chambre.

Président de la Société d'études coloniales, il lutta contre l'esclavagisme et représenta là encore la Belgique à diverses conférences internationales.
Il obtient en 1909 le prix Nobel de la Paix pour ses travaux dans le domaine du droit international, ce n'est tout de même pas si courant pour un juriste belge.

Sa dernière résidence est à Boitsfort et il est inhumé dans le cimetière de cette commune.

Hommage

Dans cette dernière commune, la rue Auguste Beernaert lui est dédiée.