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 André Vésale
  de Wesel
  Andreas Vesalius
  André Wytinck

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Description (historique/actualité/....) :

Biographie contextuelle

ReflexCity ne cherche pas à retracer la biographie complète des célébrités, ce qui ferait double emploi avec une multitude d'autres sites bien plus détaillés et précis, que chacun peut aisément consulter. Nous nous limitons ici à situer sommairement la personnalité et à mettre en évidence ses liens avec la région bruxelloise, chronologiquement et géographiquement.
Historique

André Vésale, surnommé « le Père de l'Anatomie moderne », est sans conteste l'un des personnages les plus fabuleux de l'époque passionnante qu'est la Renaissance. L'ennui est que sa vie est à ce point romanesque que les sources consultées divergent assez souvent à son sujet.
André Vésale (en français), Andreas Vesalius (en latin), de son vrai nom André (ou Andries) Wytinck, dit aussi Van Wesel (du nom de la localité d'origine de sa famille) est né à Bruxelles (selon d'autres, dans un village du Brabant flamand tout proche), le 31 décembre 1514 (autres sources : 1515 ! 1515 pourrait être la date du baptême).
Quoi qu'il en soit, le motif de la présence de sa statue au centre de la place des Barricades est clair : dans notre quartier dédié à la glorification de l'indépendance belge, mettre en évidence une des plus grandes gloires locale de tous les temps, ce qu'est sans conteste André Vésale, est logique.

D'une illustre famille de médecins (des Habsbourg, depuis trois générations), le jeune André commence ses études à l'illustre « Collège des trois langues » de l'Université de Louvain où il aurait appris le latin, le grec, l'hébreu et l'arabe. A 18 ans il part à Paris étudier la médecine durant trois ans. Il partira ensuite pour Padoue dont l'Université jouit d'un énorme renom. Il y enseignera pendant plusieurs années. Il prodiguera également son savoir à Bologne, à Pise, à Florence, à Pavie et à Bâle.
C'est à Bâle (réputée alors pour ses imprimeries) que Vésale publiera son ouvrage majeur : De humani corporis fabrica (les tissus du corps humain : 700 pages), généralement connu sous le nom de La Fabrica, qui révolutionne la médecine de l'époque en remettant en cause des « vérités » intangibles depuis plus de mille ans.

Devenu en 1543 premier médecin personnel de Charles Quint, Vésale suit l'empereur dans ses campagnes et ses voyages : on le retrouvera à Bruxelles, à Ratisbonne, à Madrid. Après l'abdication, il restera le médecin du fils, Philippe II et est devenu comte, il est un des personnages les plus considérables de la cour.
En 1559, le roi de France Henri II est mortellement blessé lors d'un tournoi par le comte de Montgomery. Ambroise Paré, chirurgien du roi de France fait appel à Vésale qui se rend au chevet du souverain mourant.
Se situe ensuite l'épisode le plus rocambolesque de la vie de Vésale (mais il faut d'emblée préciser qu'il est vivement contesté par plusieurs historiens…) Appelé à soigner une noble espagnole, il décida de l'autopsier après son décès afin d'en connaître la cause : on s'aperçut alors que le cœur de la « morte » battait encore… Vésale aurait alors été poursuivi par le sinistre tribunal de l'Inquisition qui, l'aurait condamné au bûcher. Son protecteur le roi Philippe II aurait « commué » cette sentence en pèlerinage au tombeau du Christ à Jérusalem (Répétons que certains qualifient ce fait de légende).
Ce qui est certain c'est que Vésale part pour la Terre Sainte en 1564 à bord d'un navire de la flotte vénitienne et se rend à Jérusalem, via Chypre. Lors du voyage de retour vers l'Italie, le bateau aurait été pris dans des tempêtes, se serait échoué, à Zakynthos (en Grèce).
Vésale, malade, aurait été abandonné sur la petite île où il mourut, abandonné de tous, le 15 octobre 1564.

Nom de l'île : Zante (en français, d'origine italienne) ou Zakyntos (du grec moderne) mais aussi Zacynthe.

Hommages

Deux lieux de Notre-Dame-aux-Neiges évoquent la mémoire de Vésale :
- la statue de Vésale au centre de la place des Barricades (œuvre du sculpteur Joseph Geefs)
- la rue Vésale à la lisière du quartier. Il est amusant de constater que Bruxelles se le réapproprie, alors que ce savant n'est pas originaire avec certitude de la ville, mais plutôt du proche Brabant flamand (?).

Un ancien billet en francs belges (5.000), lui était régalement dédié.