Vue depuis le parling Ecuyer. Vers 1978. © Dada

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Section :

 Quartier de la Putterie
  Puttenhol

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Repérage sur plans


Sous-sections :

2 10 Rue de Loxum (Rue des Quatre Seaux (vers 1760), Rue de Loxem (graphie alternative), Rue des Sables Mouvants (vers 1835))
  11 Marché au Bois (Marché aux Bois)
  6 Rue de la Putterie (disparue)
  17   Chapelle Sainte-Anne (Putterie) (église de la Madeleine)
1 2 Rue Nuit et Jour
  1 Petite rue de la Madeleine
  1 Rue des Armuriers (disparue) (Rue des Armureries (nom fautif), Ryemstrate (en 1398), Boomgaertstraet (plus tard))
      Rue de l'Empereur
      Rue Saint-Roch (Putterie) (Rue de la Croix Blanche)

Classement de la section:

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Description (historique/actualité/....) :

Ce quartier, n'existe plus réellement. Insalubre, il fut rasé pour faire place à la Jonction ferroviaire Nord-Midi et à la gare centrale.

Odonyme
Déjà en 1280 et 1310 on trouve Puttenhol. Ce qui sera traduit en latin par Poteria d'où le néerlandais Putterij et le français Putterie.

Le quartier et le chemin de fer

Lors de la création des premières lignes de chemin de fer, une gare fut construite à l'Allée Verte, une autre sur l'emplacement de l'actuelle place Rouppe. Quelques années plus tard, de 1864 à 1869, la Gare des Bogards est reconstruite par l'architecte Auguste Payen à l'extérieur du pentagone. Une liaison est établie entre les deux gares : elle emprunte le boulevard extérieur qui longe le canal de Charleroi. Ce boulevard, fréquenté par les piétons et les voitures, rend cette liaison extrêmement dangereuse et lente.
En 1855 est fondé un comité de propagande “Anspach-Guillery” pour la création d'une jonction Nord-Midi efficiente et rentable.
D'innombrables projets sont soumis au comité. La plupart unissent le projet de voûtement de la Senne et la jonction Nord-Midi.
Après le voûtement de la Senne selon les plans de Suys, le projet de jonction se déplace sur le flanc est de la vallée de la Senne.
Les projets de restructuration de la voirie de la rue de la Montagne de la Cour font naître l'idée de la construction d'une gare Centrale dans le quartier de la Putterie.
En 1887, Charles Buls propose à la Ville de Bruxelles de s'impliquer dans ce projet.
Le 7 avril 1903, la ville de Bruxelles décide de transformer radicalement le quartier de la Putterie.
Les ruelles sont bordées de petites maisons occupées essentiellement par des familles d'ouvriers.
Les autorités communales voient avec soulagement l'expulsion de ce quart-monde.
Plus de 970 immeubles sont expropriés et en septembre 1910, les démolitions débutent.
A la veille de la Première Guerre mondiale, le viaduc reliant la gare du Midi à la gare de la Chapelle est pratiquement terminé, ainsi que les nivellements pour la construction de la gare Centrale.
Après la guerre, les travaux reprennent avec lenteur.
En 1921, le Parlement bloque les crédits et la Jonction est remise en question.
La ville de Bruxelles entreprend de tracer des rues provisoires dans le chantier de la Putterie.
Les moyens financiers manquant, la ville n'a pas la possibilité de lotir ces nouvelles artères.
Il faut attendre le 11 juillet 1935, date de la création de l'Office National d'Achèvement de la Jonction Nord-Midi, pour que la situation se débloque.
Après la Deuxième Guerre mondiale, les travaux reprennent rapidement et le 4 octobre 1952 le roi Baudouin inaugure la Jonction Nord-Midi.
Mais ce ne sera qu'en 1954 que les six voies seront opérationnelles.
Enfin, à partir de 1987, la ville fera construire des immeubles sur le parking à ciel ouvert compris entre la boulevard de l'Impératrice (gare Centrale), la rue de la Madeleine et la rue de la Montagne.
Ce complexe délimité par le boulevard de l'Impératrice, la rue de l'Infante Isabelle et la rue de la Montagne aura en son centre une place publique dénommée « place d'Espagne ».